Mister I-B, donneur de leçon à tous les Landais. Qu'auram tout bist ! En langage d'Ile de France, on aura tout vu !
Ce cher  Mister I-B, qui la veille encore de quitter l'USD pour suivre le fumet innocent d'un nouveau compte en banque jurait ses grands dieux qu'il était attaché aux valeurs, au terroir, à la famille,  à la garbure, etc... etc...
Ce cher Mister I-B, il sait , lui, ce qui est bon pour le rugby des Landes, parce que lui il sait ce que c'est le rugby des Landes.
En fait, il ne sait rien.
Il ne sait pas qu'ici comme dans la plus grande partie de la Gascogne, le rugby est bien plus qu'un "sport".
Lien social, partie intégrante de la qualité de la vie des gens d'ici. Des gens simples qui sous des abords rudes, voire frustres, aiment les choses sophistiquées et délicates, comme la cuisine familiale, comme un  écart en dedans devant une furie, comme un cadrage-débordement.
Oui, un écart en dedans est délicat, car il est la synthèse de tant de calculs, d'instinct et de travail qu'un rien peut conduire au drame. Un acte de folie gratuite, d'une beauté plus sombre que n'importe quelle peinture, d'un éclat plus flamboyant que n'importe quel opéra.
Oui, un cadrage-débordement est une attitude de rugby d'une finesse, d'une élégance sans pareille, au même titre qu'une mêlée est un aboutissement collectif humain indicible, aboutissement et pourtant simple péripétie d'un match, que des idiots sont en train de vider de sa substance. Passons.
Et si tout cela existe encore, émeut encore, c'est parce que sur nos territoires, chacun est resté lui-même, différent de ses voisins. Chacun, c'est chaque village, chaque quartier, chaque individu même. Mais rester soi-même, ça n'est possible qu'en se confrontant aux autres, en cherchant à les dépasser, à SE dépasser.
Sinon on disparait. On se noie dans une bouillie uniforme, informe.
Donc, ce cher Mister I-B saute allègrement sur tout ce qui nous a faits tels que nous sommes. Ses racines se sont bien asséchées, et, lui comme beaucoup, il ne tient plus en terre que par la référence dogmatique au dieu argent et à ses saints : le professionnalisme, la gestion, le progrès moderne qui ne revient pas en arrière (sauf pour les retraites et les salaires des petits, mais ça c'est pas son problème).
"Quand tu ne sais pas où tu vas, regardes d'où tu viens". Ce proverbe est présent sur tous les continents.
Pour Mister I-B et les adeptes d'un professionnalisme rigoureux et néanmoins ami, regarder d'où l'on vient , c'est bon pour amuser le peuple béat pendant les fêtes de Dax. Pas plus.
Tristes clowns imbus de leur charabia télégénique pré-mâché.
Adishatz.

13/11/2012
Un indice : talonneur il fut, t'à l'honneur il n'est plus non plus.